MTIANÉTIE
le corridor du Grand Caucase
Région de contes et de mystères, la Mtskheta-Mtianétie est comme enveloppée par ses montagnes majestueuses et ses vallées sauvages et ici, chaque route semble mener vers un trésor caché. Avec la Khevsourétie et ses traditions guerrières sorties d’un autre temps, l’âme de la Géorgie s’y révèle dans sa pureté la plus brute.
LA MTIANÉTIE EN BREF
Officiellement appelée Mtskheta-Mtianétie, cette grande région montagneuse située au nord de Tbilissi ne compte pas moins de six régions historiques et culturelles :
Au sud, en bordure de Tbilissi, le district de Mtskheta est relié à la région de Kartlie Intérieure par la plaine de Gori. Centre administratif et spirituel de la région et ancienne capitale de la Géorgie chrétienne, la ville de Mtskheta est connue pour ses nombreux monuments historiques inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Au centre-ouest, la Mtioulétie est traversée par la vallée de l’Aragvi et longe les pentes du Grand Caucase. Ses deux centres historiques sont la paisible ville de Dusheti, non loin du lac Bazaleti, et le village de Pasanauri, célèbre pour ses khinkalis. Connue pour abriter, entre autres, le monastère d’Ananuri, sur les berges du réservoir de Jinvali, cette région offre un avant-goût de ce qui vous attend si vous vous dirigez vers les hauts sommets du Grand Caucase.
Note importante : Depuis 2008, l’intégralité du district d’Akhalgori, à l’ouest de la région, est occupé de facto par l’armée russe, soit environ 20% de la région.
Au centre-est, l’Ertso-Tianétie est une petite région historique méconnue du grand public et nichée dans la haute vallée de Iori. Séparée de la Kakhétie par la chaîne de Tsiv-Gombori, on y trouve la féérique forêt de Sabaduri, le joli réservoir Sioni ainsi que le plateau de Tianeti connu pour son succulent miel.
Au nord-ouest, la Khévie se situe au bout de la Route Militaire qui constitue le seul passage à travers le Grand Caucase et donc vers la Russie voisine. Sitôt passé la station alpine de Gudauri et le col de la Croix, les magnifiques montagnes de Khévie se dévoilent. Avec le charismatique mont Mqinvartsveri qui semble veiller sur la ville de Stepantsminda située face à l’emblématique église de Gergeti, la région abrite le parc national de Kazbegi constitué de vallées enchanteresses comme celles de Truso, de Sno ou de Juta.
Note importante : Dans la plupart des guides, vous entendrez parler du « mont Kazbek » pour parler du mont Mqinvartsveri. Pour Nela Voyage, cet abus de langage relève soit d’une ignorance impardonnable pour toute agence touristique qui se respecte, soit d’une prise de position politique, pour ne pas dire d’une provocation. Pour de plus amples explications, n’hésitez pas à me contacter !
Au nord-est, les régions « cousines » de Pshavie et de Khevsourétie réservent de belles surprises pour celles ou ceux qui osent s’y aventurer. Culturellement proches de la Tchétchénie avec laquelle elles partagent une frontière, cette région reculée du Grand Caucase est le royaume des vallées sauvages et des villages fortifiés.
Si cette région reste relativement touristique de par son accès facile depuis Tbilissi, Nela Voyage connaît toutes les astuces pour passer entre les foules de touristes et vous emmener à travers de petites vallées secrètes parsemées de villages pittoresques inconnus du grand public !
FOCUS SUR MTSKHETA
Capitale régionale située aux portes nord de Tbilissi, Mtskheta est considérée comme le cœur spirituel du pays, car c’est ici que le christianisme a été proclamé religion d’État en Géorgie.
Avec les ruelles pavées et les belles maisons patrimoniales de son petit centre-ville classé à l’UNESCO, la « Deuxième Jérusalem » est un véritable musée vivant. Mais Mtskheta est surtout connue pour son patrimoine religieux intimement lié à l’histoire de Sainte Nino, l’évangélisatrice du pays. Parmi les sites religieux majeurs, on peut citer la majestueuse cathédrale Svetitskhoveli entourée de nombreuses légendes, le mignon couvent de Samtavro dans lequel la sainte aurait vécu et le petit couvent d’Antioche avec ses vues imprenables sur l’emblématique monastère de Djvari perché au sommet d’une falaise rocheuse de l’autre côté de la rivière Aragvi et semblant veiller Mtskheta et la vallée en contrebas. Un peu à l’écart de la ville, on trouve également le magnifique monastère de Shiomghvime, siège de la plus grande communauté monastique de Géorgie, ainsi que le site archéologique d’Armazistsikhe qui plonge les plus curieux dans l’histoire pré-chrétienne du pays.
Enfin, les férus de nature ne seront pas en reste grâce à la belle réserve de Saguramo. C’est dans cette zone boisée et très sauvage largement boudée par les touristes que l’on trouve le monastère de Zedazeni avec ses vues spectaculaires et son étrange sanctuaire érigé par les habitants des environs.
Bien que très touristique, il est très difficile de faire l’impasse sur Mtskheta et ses alentours tant ce lieu est chargé d’histoire et de symboles qui raviront les férus d’histoire et de religion. Avec Nela Voyage, le passage y est obligatoire à condition de s’écarter, à un moment ou à un autre, des sentiers battus pour s’aventurer dans les petits coins secrets préservés du tourisme de masse !
FOCUS SUR LA KHEVSOURÉTIE
Située dans le nord du Grand Caucase, à la lisière des républiques russes d’Ingouchie et de Tchétchénie, la Khevsourétie est une contrée de légendes.
Pour accéder à ces montagnes impénétrables, il faut d’abord traverser la région historique de Pshavie qui, outre le musée de Vazha-Pshavela (le poète préféré de Nela Voyage) et le petit musée ethnographique de Korsha, offre la possibilité de faire une magnifique randonnée vers les lacs Abudeauri, un trio de petits lacs alpins colorés dispersés au pied du mont Chaukhi et mieux connus sous son sobriquet de « Dolomites géorgiennes ».
Ensuite, sitôt passé le village de Gudani, chef-lieu de la culture khevsoure, et les vues phénoménales de l’impressionnant col de la Croix de l’Ours, vous pénétrez au cœur d’une région à l’atmosphère très mystique. Le village médiéval de Shatili d’abord, dont le dédale de tours défensives et de maisons en pierre reliées entre elles par des ruelles étroites et des passerelles constitue un irréel voyage dans le temps. Et puis, il y a la déroutante nécropole d’Anatori, une crypte isolée qui cache une histoire terrifiante dont les Montagnes Bleues sont les silencieux témoins. Enfin, l’incroyable village fortifié de Mutso (Mitsu en khevsoure) qui semble perché comme un nid d’oiseau sur une haute crête encadrée par de majestueux sommets. Côté nature, nul besoin de préciser que la Khevsourétie regorge de paysages enchanteurs, à l’instar de l’inaccessible pays d’Arkhoti perdu au milieu des hauts sommets ou du parc national de Pshav-Khevsourétie et de ses vallées reculées parcourues par de pittoresques rivières pierreuses. D’ailleurs, je ne peux que vous suggérer de regarder ce chouette documentaire à propos de cet étonnant parc !
Avec ses paysages de conte de fées et son histoire tout aussi fascinante que mystérieuse, la Khevsourétie a l’avantage de combiner les paysages de Toushétie et les monuments culturels de Svanétie. Pourtant, peu de touristes osent s’y aventurer. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’elle a été élue région montagneuse préférée de Nela Voyage !
FOCUS LES KHINKALIS
Mettons les choses au clair. Venir en Géorgie sans avoir, ne serait-ce qu’une fois, essayé les khinkalis serait une totale aberration !
S’il existe un ardent débat autour de l’origine de cette grosse raviole, cette dernière reste indissociable de la culture du pays et est un plat emblématique des régions montagneuses de Géorgie orientale. Parmi les nombreuses variétés de khinkalis que l’on peut trouver à travers le pays (à l’agneau, au fromage, aux champignons, avec ou sans herbes, etc.), les variantes Kalakuri et Mtioulouri sont les plus emblématiques selon moi. Si on note la présence d’herbes fraîches dans la première version, la deuxième n’intègre qu’une seule épice, le carvi. Dans tous les cas, la viande est souvent un mélange de porc et de bœuf enveloppé dans un jus parfumé. La qualité de ce jus est d’ailleurs le principal critère de qualité pour les khinkalis, parole de gourmet !
Les khinkalis sont une telle institution en Géorgie qu’il convient de respecter certaines règles. Premièrement, c’est 10 pièces minimum. Ce plat étant généralement préparé à la demande, c’est la moindre des choses. Imaginez deux secondes être aux fourneaux et devoir allumer un feu pour trois petites ravioles ! Deuxièmement, il y a la technique de dégustation. D’abord, on attend que les khinkalis refroidissent et on les saupoudre éventuellement de poivre noir. Ensuite, on saisit sa raviole par le « nœud », avec les doigts ou à l’aide d’une fourchette, mais en prenant soin de ne pas percer la raviole. Puis, vient l’étape la plus délicate où l’on retourne le tout et on croque un petit bout pour pouvoir aspirer une partie du jus. Enfin, on se débrouille pour finir le reste en essayant de faire comme les locaux, c’est-à-dire sans renverser une seule goutte de jus dans son assiette qui doit rester immaculée. Je ne suis pas quelqu’un de sadique, mais j’aime voir mes visiteurs dégoulinants de jus alors qu’ils essayent de choper le coup de main ! La coutume veut également que l’on laisse le « nœud » pour savoir combien de khinkalis on a réussi à engloutir (parfois, c’est un véritable concours !). Troisièmement, l’accompagnement. Là, c’est facile puisqu’il n’y en a pas, les khinkalis se suffisant à elles-mêmes ! Si vous tenez absolument à faire comme les locaux, commandez donc une bouteille de chacha en hiver ou une bière bien fraîche en été et vous serez complètement dans le bain !
Nela Voyage s’est d’ailleurs amusé à faire un « top 5 » des établissements servant les meilleures khinkalis du pays, et devinez quoi ? Tous se situent en Mtianétie !
ALLEZ-Y SI
ÉVITEZ SI
Emprunter des routes cahoteuses qui vous envoient valdinguer dans tous les sens vous amuse beaucoup ; Vous êtes une boussole vivante et les notions d’adret et d’ubac n’ont pas de secrets pour vous ; Vous savez dégainer votre appareil photo plus vite que votre ombre
Quand vous devez grimper plus de deux étages, vous avez le vertige et vous sentez déjà le manque d’oxygène ; Vous êtes persuadé(e) que votre application météo ne se trompe jamais ; L’idée de passer la nuit à 10 kilomètres du pays où dort Vladimir Poutine ne vous enchante pas vraiment
TEMPS RECOMMANDÉ POUR EXPLORER LA RÉGION
Je vous recommande de vadrouiller au moins 1 ou 2 journées dans la région (Ertso-Tianétie ou Mtskheta et ses alentours par exemple) et de consacrer au moins 3 journées en Mtioulétie et en Khévie. Prévoyez 3 jours supplémentaires pour la Khevsourétie.
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