TBILISSI
la Perle du Caucase
Capitale lumineuse illuminée par mille feux le soir venu, Tbilissi est une mosaïque de diversité et de cultures. Entre ses ruelles sinueuses qui s’entrelacent avec des avenues modernes et ses bains sulfureux qui contrastent avec son énergie vibrante, la capitale géorgienne est une ville qui captive et enchante à tous les coups.
TBILISSI EN BREF
Capitale de la Géorgie, située dans la vallée du fleuve Mtkvari, là où le Grand et le Petit Caucase se rejoignent, et coincée entre les régions voisines de Mtianétie et de Basse Kartlie, Tbilissi est une ville cosmopolite au patrimoine extrêmement riche. Son centre-ville se compose de plusieurs quartiers historiques :
Sur la rive droite, la célébrissime place de la Liberté et sa colonne Saint-Georges forment comme un épicentre vers lequel convergent les quatre principaux quartiers du centre de Tbilissi. En descendant vers la rivière, le labyrinthe de la vieille ville historique concentre les sites les plus emblématiques de Tbilissi, à commencer par l’insolite théâtre Rezo Gabriadze, le moderniste pont de la Paix ou encore la sacro-sainte cathédrale Sioni. C’est là que se trouve le micro-quartier d’Abanotubani avec ses célèbres bains de soufre dominés par la forteresse Narikala. À l’ouest, le quartier de Sololaki s’étend le long d’une colline du haut de laquelle l’imposante statue Kartlis Deda se dresse fièrement. Avec ses façades décrépies et ses halls d’entrée couverts de magnifiques peintures, cet ancien quartier bourgeois regorge de trésors accessibles uniquement à condition de savoir quelle porte pousser, à l’instar de la majestueuse Maison des Écrivains. Au nord, deux quartiers s’étirent de part et d’autre de l’avenue Rustaveli, célèbre pour abriter de nombreux bâtiments historiques comme le Parlement, l’Opéra ainsi que de nombreux musées. D’un côté, on trouve ce que l’on appelle la ville neuve qui abrite le parc du 9 avril, le célèbre marché aux puces du Pont Sec ainsi que le micro-quartier flambant neuf d’Orbeliani. De l’autre, le quartier escarpé de Mtatsminda dévale les pentes de la montagne du même nom (le point culminant de la ville) sur lesquelles se trouvent le mésestimé Panthéon et l’amusant parc « Bombora ». C’est dans ce quartier très peu visité par les touristes que se cachent de nombreuses perles comme le Conservatoire ou l’Académie des Beaux-Arts.
Sur la rive gauche de la Mtkvari, perché au sommet d’une falaise abrupte, le micro-quartier de Metekhi mène directement au quartier arménien d’Avlabari qui abrite la plus grande et la plus haute église de Géorgie, la cathédrale de la Trinité. Un peu plus au nord, on trouve une sorte de « deuxième centre-ville » relativement peu exploré, Chughureti. Traversé par la grandiose avenue David Aghmashenebeli, ce quartier se démarque par ses magnifiques bâtiments de style plutôt « européen » derrière lesquels se cachent de calmes ruelles aux bâtisses de briques. C’est là que vous trouverez le théâtre Mardjanishvili, la cosmopolite Fabrika ou, en bout de quartier, la gare centrale et son immense bazar qui créent ensemble une véritable « ville dans la ville ».
Avec plus de 1,5 million d’habitants, soit environ 40% de la population du pays, Tbilissi est sept fois plus vaste que Paris et ne se résume donc pas qu’à son centre-ville ! Si Nela Voyage est là pour vous montrer les incontournables de celle que l’on appelle la « Perle du Caucase », je mets un point d’honneur à toujours proposer une petite incartade dans les quartiers populaires de la capitale géorgienne.
FOCUS SUR LE QUARTIER DE SABURTALO
Parmi les quartiers populaires de Tbilissi, il en est un qui me tient particulièrement à cœur, et pour cause, puisque c’est là que j’ai posé mes valises, je veux parler du district de Saburtalo. Délimité par le quartier huppé de Vake au sud et par les crêtes de la chaîne de Trialétie qui stoppent son expansion à l’ouest, Saburtalo est un quartier populaire et cosmopolite qui possède plus d’un tour dans son sac !
D’abord, ce quartier tout en longueur est le seul de la ville à posséder sa propre ligne de métro ! Ensuite, c’est ici que se cachent certains joyaux de l’architecture soviétique à Tbilissi, à l’image de l’impressionnante mosaïque du Centre Culturel de Delisi ou de l’insolite « Tetris ». Mais, le meilleur exemple reste le « Complexe Shatili » avec ses tours de béton reliées entre elles par des passerelles métalliques dont le nom est une référence explicite aux maisons-tours du célèbre village de Khevsourétie.
De plus, la nature sauvage n’est pas en reste puisque le quartier possède plusieurs parcs et espaces verts à l’instar du lac Lisi. Avec sa petite forêt de conifères, sa zone de loisirs, sa plage et ses bains de soufre, c’est l’endroit idéal pour se détendre ! D’ailleurs, c’est dans la steppe aride qui prolonge le lac qu’a lieu, tous les étés, le Tbilisi Open Air, un festival international de musique en tous genres.
Mais surtout, de par sa position géographique, ce quartier offre un accès direct aux montagnes boisées de la chaîne de Trialétie que l’on aperçoit depuis le joli pont rouge de Maghlivi ou l’impressionnant téléphérique de Bagebi. Ainsi, il suffit d’une dizaine de minutes en voiture pour se rendre dans la forêt de Kodjori, au milieu des steppes de la crête de Tsodoreti ou encore aux portes du parc national d’Algeti !
Vous l’aurez compris, si Nela Voyage aime montrer ce qui se cache au-delà du centre-ville de Tbilissi, le quartier de Saburtalo offre une alternative unique, car il allie vie quotidienne, nature et architecture soviétique ! Et je ne parle même pas des grands restaurants ou des délicieux petits « bouis-bouis » qui s’y cachent… !
FOCUS SUR GARDENIA SHEVARDNADZE
Au cœur des faubourgs de Tbilissi, entre le mystérieux cimetière de Kukia et la « mer de Tbilissi », le Gardenia est une pépinière solidaire créée sur un terrain vague par le plus célèbre jardinier du pays, Zura Shevardnadze, pour en faire sa propre version de l’Éden…
Sitôt que l’on passe la porte du Gardenia, on entre dans un petit Paradis de verdure où chaque recoin réserve sa petite surprise. Ainsi, on se retrouve à flâner avec émerveillement entre les différents espaces, de la vieille serre très photogénique au massif de succulentes bordé par sa mare aux grenouilles, en passant par une allée envahie par les jasmins du cap (aussi appelés gardénias, d’où le nom du lieu). Mais, ce qui fait l’originalité du lieu, c’est aussi son agencement artistique temporaire. En effet, on ne sera pas étonné de voir tantôt de nombreux miroirs éparpillés dans le jardin mettant en valeur une collection unique d’iris, tantôt des espèces indigènes du Caucase plantées dans de vieilles chaussures avec des assortiments de tasses de thé suspendues aux arbres ! On pourrait y revenir tous les mois et découvrir un endroit totalement différent à chaque fois !
Comme si cela ne suffisait pas, le Gardenia dispose également d’une section pépinière pour acheter des bulbes et des graines de fleurs et de plantes potagères, d’un joli petit café situé sous une verrière à la déco « vintage » et servant de délicieuses pâtisseries et un excellent jus d’argousier, d’une petite épicerie proposant du miel, de la confiture ou de thé de Gourie (région dont Zura est originaire), d’une boutique artisanale vendant notamment de belles théières émaillées et des pots de fleurs colorés et très originaux et même d’un petit hôtel, la Villa Gardenia !
Si le Gardenia est un vrai paradis pour les adeptes du jardinage, nul besoin d’avoir la main verte pour deviner que c’est à la fin du printemps que l’on peut en admirer toute la splendeur ! Dans tous les cas, Nela Voyage adore échapper au tumulte de la ville dans ce petit havre de paix sans même avoir à franchir les limites de la ville !
FOCUS KARTLIS DEDA
Si vous vous baladez à Tbilissi, il vous sera impossible de ne pas remarquer cette statue monumentale qui domine fièrement le centre-ville du haut de ses vingt mètres. Elle, c’est Kartlis Deda et voici sa success-story.
Conçue par le sculpteur géorgien Elgudja Amashukeli, cette œuvre a été érigée en 1958 pour commémorer le 1500ème anniversaire de la fondation de Tbilissi, d’où son sobre nom de baptême : « Capitale ». Bien qu’initialement installée de manière temporaire, cette grande dame en costume traditionnel a fini par gagner le cœur du peuple géorgien et par devenir l’emblème immuable de la ville ! Son succès était tel qu’on lui a même donné le doux sobriquet de Kartlis Deda, un surnom que l’on peut traduire par « Mère de la Kartlie » (comprenez « Mère de la Géorgie », la Kartlie étant le cœur historique du pays, un peu comme la Gaule pour les Français). Il est intéressant de noter que notre matriarche nationale n’a pas toujours été celle que l’on connaît aujourd’hui. En effet, madame Kartlis Deda a subi quelques petites opérations de « chirurgie esthétique » durant sa vie… Par exemple, comme la composition originale sculptée par Amashukeli était en bois, elle a été entièrement recouverte d’aluminium dès 1963 afin de la protéger des dommages causés par les intempéries. Aussi, en 1997, la statue a complètement été refaite pour être remplacée par une statue identique, mais plus solide.
Le plus important dans tout ça reste la symbolique qui se cache derrière cette œuvre. Car, si sa main droite tient une coupe de vin qui symbolise l’hospitalité géorgienne, sa main gauche brandit un glaive dont la signification est sans équivoque. En gros, le message, c’est : « Si vous venez en Géorgie avec bienveillance, vous serez accueillis les bras ouverts ; par contre, si vous venez avec un esprit de dominant, soyez prêts à en découdre par les armes ! ». Vous êtes désormais avertis !
Vous l’aurez compris, ce qui me séduit dans cette statue, c’est cette vision dichotomique qui, à mon sens, reflète parfaitement le caractère national géorgien, mais aussi sa culture, son histoire, son identité et sa résilience. Cela ne vous aura d’ailleurs pas échappé, c’est bel et bien cette femme que Nela Voyage a choisie comme modèle pour son logo !
ALLEZ-Y SI
ÉVITEZ SI
Vous avez envie de visiter Rome, Budapest, Saint-Pétersbourg, La Nouvelle-Orléans, Téhéran et Rio de Janeiro dans la même journée ; Vous adorez respirer les gaz d’échappements des voitures, surtout aux heures de pointes ; Vous aimez les villes modernes et trépidantes où il est possible de faire la bamboche jusqu’au lever du jour
Vous êtes une personne très organisée et avez une sainte horreur du tohu-bohu et du méli-mélo ; Vous suffoquez après quelques secondes passées dans un hammam et l’odeur de soufre vous fait vomir à tous les coups ; Vous êtes de province et avez une dent contre les Parisiens hautains qui pètent plus haut que leur postérieur
TEMPS RECOMMANDÉ POUR EXPLORER LA VILLE
Je vous recommande de consacrer au moins 1 journée à Tbilissi et de vadrouiller au moins 1 journée aux alentours (district de Saburtalo ou Gardenia et ses alentours par exemple). Si votre porte d’entrée et de sortie dans le pays est l’aéroport de Tbilissi, essayez de vous accorder 2 jours « off » en plus : un en arrivant pour vous reposer et prendre la température du pays ; un autre avant de repartir pour acheter vos derniers souvenirs et profiter une « dernière » fois de votre séjour en Géorgie !
En guise de conclusion, je n’ai pas pu m’empêcher de vous partager une de mes chansons géorgiennes préférées qui évoque avec tant de douceur et de volupté la magnifique ville de Tbilissi… Bonne écoute !
Les meilleures randos de Tbilissi
Canyon de Tsav-Kisi à venir
Lac Tortue à venir
Crête de Mtatsminda à venir
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